Préface - Initialisation

- Trois. Deux. Un... BOUM !


Motisma venait de relâcher toute l'énergie qu'il emmagasinait depuis des plombes à l'aide de Chargeur : BIM ! Gros Coup d'Jus dans le Lac qu'on appelait La Grande Noire. Joli n'est ce pas ? Très théâtral pour une grosse flaque quand même. En tout cas, la flaque, elle avait pas du tout apprécié le Coup de Jus à la puissance maximale, et les pokemons dedans ne semblaient également pas être des plus fiérots après ça. Ahah, de quoi manger sans efforts ! Vraiment pratique les pokemons... Et puis il était drôle en plus celui là, ça gâchait rien. Combien de fois il m'avait fait tomber dans l'eau, ce petit gredin. Qui sait, peut être en trouverais-je d'autres tout aussi cool ? Pour ça, j'allais avoir besoin de pokeballs. Et ça, j'en avais pas. Rha, la poisse. Fouillant frénétiquement au fond de mes poches et dans mon sac à dos déchiré, je parvins à trouver quelques pièces. Pas la grande fortune... Mais ça serait certainement suffisant pour pouvoir m'en procurer un minimum. Et sans avoir à voler ! Sautillant de joie à la vue de cette petite fortune, je demandais à Motisma de me suivre tandis que je m'en allais sautillant en direction de Kappa.

Cela faisait maintenant plusieurs jours que je m'en étais barré, et je n'avais pas spécialement envie d'y refoutre les pieds. Mais c'est pas vraiment comme si y'avait d'autres coins où faire les boutiques, dans les environs. La ville n'était en plus pas très loin, cette dernière étant de toutes façons plus une multiplication de repères, bicoques de fortunes et de marchands au noir plus qu'une véritable ville. Je trouvais rapidement un petit marchand, à quelques entournures du vieux théâtre. Marchandant avec le petit vieux, j'arrivais à lui faire sortir une ristourne sur ses sphères de capture, qu'il ne vendait de base déjà pas bien cher, ces dernières étant sans doutes tombées d'une charrette... Ce dont j'me fichais pas mal, fallait bien casser sa croûte. D'ailleurs, il allait sans doute aussi casser sa pipe, à la vue de la façon dont il toussait. Faut avouer que c'était pas l'idéal pour la santé, cette ville souterraine. Tant d'un point de vue physique que mental.


- Que ta mort soit douce, pépé.


C'est sans amertume aucune que je lâchais ces quelques mots à l'encontre du marchand qui toussait de plus bel, me regardant partir tandis que son visage tournait au rouge, le pauvre galérant visiblement à reprendre sa respiration. Ouai Ouai, bonne chance. Moi j'avais des bestioles à chasses, une aventure à vivre !